Le dictionnaire peut le définir en tant que “l’ustensile en fer en forme de grillage, que l’on porte sur le feu pour rôtir ou griller les aliments”. Mais tous ceux qu’ont participé une fois a un asado argentin savent pertinemment que la définition de “grill” est trop restreinte pour le définir.
Un asado, plus qu’un simple repas, est une excuse merveilleuse et extrêmement gourmande pour se réunir avec des amis, pour se raconter les anecdotes de toujours, peut être en les exagérant, en chantant autour d’un énorme plat qui déborde de viandes et des abats grillés destinés à satisfaire tous les goûts.
El asado
n’est jamais un repas individuel, il est toujours objet d’une réunion et sa seule préparation est associée avec une fête, une célébration. C’est une invitation au plaisir qui commence avec l’idée de se rassembler et de le préparer.
Le rituel de l’Asado
Les argentins ont un avantage face à d’autres peuples, la viande nationale est un met exquis.
On commence par la charcuterie grillée dans un morceau de pan grillé à la braise accompagné d’une salade. C’est ce que l’on appelle une picada (une entrée), pour préparer l’estomac. Mais il ne faut pas se laisser tenter par tant de délicieuses pièces de charcuterie (morcillas, chorizos, etc) ; il faut savoir se réserver pour ce qui vient après. La viande !
La viande a les plus diverses manières d’être mangée un bon parrillero doit savoir satisfaire le goût de tous. Il y en a qui la préfèrent jugosa (juteuse), a punto (à point) ou pasada (on parle d’une “semelle de chaussure”), plus au moins salée, plus au moins assaisonnée…
El asado peut être accompagné de salades différentes, mais il a un compagnon très particulier. Il s’agit d’un jeu fait d’habilité et de capacité de “mentir” que, à la paire du “chimichurri” (sauce qui accompagne la viande), ne peut pas être absent si el asado veut être vraiment réussi : il s’agit d’el truco. C’est quelque chose de très agréable de se retrouver avec des copains autour d’un asado et de partager avec eux une table sur laquelle se trouve un jeu de cartes espagnoles (sans les huits, les neufs et les atouts). Tout argentin se doit de savoir : 1 -faire cuire un asado et 2 - d’être un très bon joueur de “truco” pour prouver sa condition de tel. Les cartes doivent rester de côté jusqu’au moment où le dernier des commensaux croise ses couverts sur son assiette. C’est le signal de qu’il faut former les couples. Le jeu prend ses plus beaux couleurs au moment où l’on joue à quatre. C’est là que les “dons” du joueur qui,, avec l’aide du hasard, sait remporter le plus grand nombre de points. Les restes, se laissent sur le grill monté très haut, jusqu’au lendemain. Lorsque les braises commencent à s’éteindre et la chaleur diminue on peut encore entendre les rires provoqués par une blague opportune et par un match gagné par une “falta envido!” lorsqu’on était 29 à 29 dans la dernière passe.
Le jour où l’on ne fera plus de asado, ce jour sera morte l’amitié.
Guillermo C. Gomez
Carne : viande de bœuf, agneau, etc..
Provoleta : Fromage italien grillé.
Achuras : Ris-de-veau, rognon, chorizo, morcilla, etc.
Ensalada argentina : salade verte, tomates, oignon blanc.
Otras ensaladas : Pommes de terre /œuf dur ; Betterave / œuf dur, etc.
Renseignements et commandes à cumpanadas@free.fr
